Le handicap a toujours quelque chose à voir avec la visibilité. Lorsqu’il est physique, il vous surexpose et vous range au milieu des autres du côté de l’étrangeté. Suffisamment rare il reste surprenant et vous maintient sous les feux de la rampe, privé de la cape d’invisibilité de l’ordinaire et du nombre.
L’ordinaire c’est à côté. On arrive à la gare de TGV de Marne la Vallée. Ensemble austère et ordonné de béton brut, presque un décor de cinéma, avec de petits airs futuristes.
Tout se répète, les pavillons, les haies.... Il n’y a rien à redire, tout va avec tout et il faut du temps pour saisir dans ce paysage ce qu’il a d’étonnant, la régularité est une forme d’hypnose.
On a alors misé, qu’en s’invitant à côté, qu’en s’immisçant dans ce quotidien avec notre lampe au-dessus de la tête, un peu de sa lumière crue glisserait sur notre commune étrangeté.

Un récit photographique sensible et sensé qui replace les personnes en situation de handicap au cœur de la ville.
En collaboration avec le centre de vie Passer'Aile situé à Magny-le-Hongre et géré par la Fondation OVE.

En écho au spectacle Back to reality, du 9 au 12 mars, au Théâtre du Point du Jour