En écho aux spectacles
Manifestations à Bamako
Paloma Laudet (collectif item)
Du 13 septembre au 7 novembre 2025
En écho à Grand ReporTERRE#9
Des drapeaux russes flottent dans le ciel brûlant de la capitale malienne. « Du balai, dehors ! », hurlent des jeunes en brûlant un drapeau français. Quelques jours plus tard, la Russie envahit l’Ukraine. À la suite d’un double coup d’État, d’abord en août 2020 qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, puis en mai 2021, le colonel Assimi Goïta, à la tête de la junte, prend le pouvoir. Les premières manifestations contre la présence militaire française éclatent alors, annonçant un vent de révolte qui se propage à l’ensemble du Sahel.
En novembre, Emmanuel Macron enterre définitivement l’opération Barkhane. Trois ans plus tard, le Mali fait face à de sombres perspectives : avancées jihadistes dans le pays, exactions contre les civils, interdictions de nombreux médias et partis politiques.
Paloma Laudet est une photojournaliste franco-suisse. Elle collabore notamment avec Le Monde, Libération, The Globe and Mail, Le Temps, et intègre le collectif item en 2022. Pour elle, la photographie est un moyen de témoigner des questions sociales, environnementales et humaines que traverse notre société, afin de ne jamais laisser s’installer l’indifférence.
Preuves d’amour
Camille Gharbi
Du 12 novembre au 19 décembre 2025
En écho à Grand ReporTERRE#7 et Tellement sympa
En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Les « drames conjugaux » ou autres « crimes passionnels », ponctuent les rubriques « faits divers » des presses locales avec une constance qui flirte avec la banalité. Pour parler de ce sujet à la fois terrible et si commun, Camille Gharbi a pris le parti de photographier ces objets du quotidien qui se voient transformés en armes de crimes. Cette série de photographies questionne la violence domestique et la réponse que nous lui faisons, à travers son expression la plus extrême : le féminicide conjugal.
La pratique artistique de Camille Gharbi porte sur des problématiques sociales contemporaines suivies au long cours, dont les violences de genre, la justice sociale, le vivre ensemble. Entre photographie documentaire et plasticienne, sa démarche interroge l’état du monde en jouant sur la distance et l’esthétique afin de convoquer l’empathie et le sensible. En parallèle de sa démarche personnelle, elle travaille en commande dans les domaines de la photographie d’architecture et de presse comme Le Monde ou Télérama.
Bouche de sable
Nicolas Leblanc (collectif item)
Du 6 janvier au 6 février 2026
En écho à Ulysse de Taourirt
Le port d'Ondarroa, au pays Basque espagnol, compte une large communauté de pêcheurs sénégalais. Sur les chalutiers hauturiers, dans les conserveries ou sur le port, la langue parlée lorsque les bateaux reviennent de leur campagne est essentiellement le woloff. Terre d'émigration plutôt que d'immigration, l'Espagne est passée de 600 000 migrants en 1998 à 5,6 millions en 2009. Les îles Canaries, dont la majorité des pêcheurs d'Ondarroa a emprunté le chemin en pirogue en 2006, a vu environ 30 000 arrivées la même année. Le quotidien s'organise autour des cours d'espagnol, de la vente ambulante et de l'attente pour l'embauche au port. Djibril, Lassana, Aliou et l'ensemble des pêcheurs qui travaillent au port y sont cantonnés le temps de recevoir une autorisation de séjour sur le territoire ; sésame qui leur permettra de partir en mer, de travailler en conserveries, ou de voyager au Sénégal.
Nicolas Leblanc est diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP). Envisageant la photographie comme un outil d’engagement, il pratique une photographie documentaire portant essentiellement sur des sujets de société : politique, mémoire, monde du travail et de l’artisanat, immigration, environnement.
Les « extra-ordinaires »
Laure Vasconi
Du 2 mars au 30 avril 2026
En écho à Conversation entre Jean ordinaires
« Extra-ordinaires » est un projet réalisé dans le cadre de la Grande commande photo du Ministère de la Culture portée par la Bibliothèque nationale de France. Avec la complicité du Centre National pour la Création Adaptée à Morlaix (CNCA), de L’Oiseau-Mouche à Roubaix et de La Bulle Bleue à Montpellier, Laure Vasconi s’intéresse à ces lieux portés par des équipes engagées qui forment des acteur·trices en situation de handicap mental afin de les amener à une reconnaissance sociale et professionnelle. Ces modèles fragiles de micro-sociétés inclusives participent à l’épanouissement collectif, ouvrant les champs de l’art, de la culture et de la solidarité et permettent de faire évoluer les représentations sociales sur le handicap.
Après des études d’architecture à Paris, Laure Vasconi étudie à l’International Center of Photography (ICP) à New York et débute en assistant de nombreux·ses photographes de l’agence Magnum Photos. Intéressée sur les questions de la mémoire, de l’identité et du territoire, elle travaille sur la mutation du Grand Paris et participe à la mission photo « France(s) Territoire Liquide » (Éditions du Seuil) ainsi qu’à l’exposition « Paysages Français » à la Bibliothèque nationale de France. Son travail est publié et exposé en France et à l’étranger.
Les expositions sont gratuites et visibles en journée : les mardis de 9h30 à 13h ; les mercredis et jeudis de 16h à 19h (hors vacances scolaires).
Ainsi que les soirs de représentations.