Scène de séduction ou scène de viol ? Il y a quelques années, la mise au programme d’un concours de l’enseignement d’un poème de l’auteur du XVIIIe siècle, André Chénier, a suscité une vive controverse.

Bérénice Hamidi et Gaëlle Marti la déplacent de la sphère académique et médiatique à la sphère judiciaire, pour imaginer un spectacle atypique et participatif sous forme de procès fictif. La scène devient tribunal, réunissant des juristes spécialistes des violences sexuelles et des expertes littéraires, aux côtés de deux comédiens professionnels, Éric Massé et Adèle Gascuel, dans les rôles du poète revenu d’entre les morts défendre son œuvre et sa réputation, et d’une jeune enseignante accusée de diffamation.

Dans ce dispositif expérimental qui s’empare de questions brûlantes sur le consentement, la culture du viol et la liberté d’expression, des jurés issus du public sont sélectionnés à l’issue de l’audience pour délibérer et rendre leur verdict. À vos arguments !